408ème Encres vives, Ioan Țepelea. Dossier rassemblé par Jean Poncet, 2012

« Une intelligence en marche »

Ioan Țepelea (1949-2012) méritait à plus d’un titre qu’on lui rendît hommage. Universitaire, historien, militaire de carrière, il était aussi et par dessus tout poète et «l’ami des poètes». Jean Poncet, dont il était l’ami, sait ici, accompagné de quelques autres, en «maintenir l’écho».

Outre l’éloge et les rappels biographiques qui inaugurent le dossier, des souvenirs et des poèmes de Valeriu Stancu, Jacques Lovichi, Horia Bădescu précèdent des textes de Țepelea lui-même, traduits par Jean Poncet, donnant un aperçu révélateur de ce qu’écrivait ce «Don Quichotte de la plume» qui «a toujours été à la recherche de sa propre identité» (Valeriu Stancu), et dont les mots choisis évoquent les instants délicats de la vie et les subtilités cachées du réel.

Un exemple cueilli presque au hasard dans ce choix éclairé de poèmes :

La première heure de silence

                                   C’est la première heure de silence

                                   une ligne ascendante

                                   une caresse de la nuit

                                   un éclaircissement de la pensée

                                   rien d’autre qu’

                                   une intelligence en marche…

                                   La première heure de silence !

Comme l’écrit Horia Bădescu s’adressant au poète, «seuls tes mots / pour affronter / le silence entier / de l’au-delà».

Jean-Pierre Longre

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