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Radu Jude: Inimi cicatrizate Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
20-08-2016

 

 

Inimi cicatrizate, un film de Radu Jude

 

Réalisation et scénario d'après le roman de Max Blecher : Radu Jude

 Pays d'origine : Roumanie

 Format : Couleur - 35 mm - 1,37:1

Genre : drame

Durée : 141 minutes 

   

 Prix spécial du jury 7 août 2016 au Festival international du film de Locarno (Suisse).  

  

 

Thomas Sotinel dans Le Monde du 10 Août 2016 (Extraits)

Les deux romans de Max Blecher, Aventures dans l’irréalité immédiate et Cœurs cicatrisés ont beau avoir été réédités en français en 2015 (aux Editions de l’Ogre), le choc de la découverte de Inimi cicatrizate, de Radu Jude, présenté le 7 août en compétition au 69e Festival de Locarno (Suisse), tenait en partie à la révélation de l’univers d’un écrivain méconnu.

Comme Blecher, Manu, le jeune héros du roman, devenu personnage de film, est atteint d’une tuberculose osseuse, qu’il tente de soigner dans un sanatorium. Comme Blecher, Manu analyse les épisodes d’un combat qu’il sent perdu d’avance, tout en écrivant, en dessinant et en folâtrant avec d’autres patients, aussi jeunes, aussi avides de vie. A la radio, on entend les nouvelles de la montée de l’extrême droite ; dans les chambres résonnent des échos antisémites (Blecher est juif).

L’écrivain est mort « juste au moment de la prise du pouvoir par l’extrême droite », en 1938, fait remarquer le réalisateur roumain, au lendemain de la projection officielle de son film. Inimi cicatrizate (on laissera au film son titre roumain, pour l’instant aucun distributeur français n’en a fait l’acquisition) puise dans cette double tragédie – celle de la maladie frappant un homme qui n’a que le temps de promettre sans pouvoir tenir, celle qui va frapper toute sa communauté – une force d’autant plus irrésistible qu’elle s’exprime à travers une forme rigoureuse.

L’image est au format 4:3, les couleurs un peu passées évoquent les autochromes des débuts de la photographie en couleurs, la caméra est fixe et n’approche que rarement les visages, comme si le réalisateur voulait maintenir le spectateur dans la position d’un autre patient : allongé sur le dos, engoncé dans un corset de plâtre, endolori par les ponctions et les piqûres. « Je voulais que l’immobilité soit au centre du film », explique Radu Jude, qui poursuit : « La position allongée des personnages appelait a priori l’écran large, mais je refuse que les nouveaux formats du cinéma deviennent une règle qu’on ne peut transgresser. D’ailleurs, mon précédent film était en noir et blanc. »

 (…)

Mais l’adaptation de Radu Jude a déplacé une partie de l’action, située à Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais), où Max Blecher a tenté de soigner sa tuberculose osseuse avant de revenir mourir dans sa ville natale de Roman, dans un sanatorium sur les bords de la mer Noire. Le cinéaste clôt son film sur un plan du cimetière juif de Roman : « A quelques mètres de la tombe de Max Blecher, il y a une fosse commune où ont été ensevelis 1 500 juifs que les Roumains ont laissés mourir dans des wagons exposés au soleil, à l’été 1941. »

 (...)

   En savoir plus : Le Monde, Libération

 

 

Lungmetrajul „Inimi cicatrizate” al lui Radu Jude a câştigat premierul special al juriului la festivalului Internaţional de film de la Locarno (3-13 August 2016). Al patrulea lungmetraj al lui Radu Jude este o adaptare liberă după romanul cu același titlu al lui Max Blecher. Acţiunea are loc în anul 1937 când Emanuel, un tânăr de douăzeci de ani, bolnav de tuberculoză osoasă, se internează într-un sanatoriu de pe malul mării.

Pentru mai multe detalii : clic

 
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